Ouvrages et CV

Les micro-espaces de la santé incitent à renouveler l’approche géographique de l’habitat. Ils invitent à se concentrer sur l’espace vécu dans sa dimension architecturale la plus concrète. Ce numéro de Géographie et cultures se penche autant sur des objets tels que des immeubles, des pièces, des chambres et des courants d’air tout que des quartiers et des zones d’aménagement. La notion de santé dont il est question ne se limite pas à l’absence de maladies. Elle recouvre l’action en faveur du bien-être physique, et mental et social qui conduit à prendre soin des territoires et des personnes par des activités de Care. Les micro-observations de la santé résidentielle correspondent donc à des enjeux importants de préservation de la population et de la qualité de la vie humaine. Si l’aération, la lumière et la ventilation sont entrées dans les règles de construction grâce au courant hygiéniste, l’enjeu de la santé réside aujourd’hui dans les maladies chroniques, et dans les formes de dépression mentale de l’humain urbanisé. Mais la fabrique urbaine entend-elle les sirènes sanitaires ? Ne les a-t-elle jamais écoutées même à l’époque hygiéniste ? L’épisode du Covid a-t-il transformé la pratique des acteurs de la ville ? Que nous apprend la lutte contre les autres maladies vectorielles, comme la dengue, le chikungunya et Zika, transmises par les moustiques tigres ? Comment faire entrer la santé dans les règlements d’urbanisme ? Assiste-t-on à l’émergence d’une nouvelle épidémiologie populaire ? Cela dépend-il de la morphologie urbaine ? Comment les dispositions matérielles s’organisent aux différents âges de la vie ? Comment les nouvelles affections contemporaines telles que l’asthme s’inscrivent-elles dans les pratiques de l’habiter ? Comment la chambre, territoire intime par excellence, se transforme-t-elle ? Quels sont les effets sur la santé des micro-logements que l’on vante souvent pour leur sobriété écologique ?

D’une ville à l’autre
La comparaison internationale en sociologie urbaine
Jean-Yves AUTHIER, Vincent BAGGIONI, Bruno COUSIN, Yankel FIJALKOW, Lydie LAUNAY

Face à l’urbanisation croissante de la planète et à la mondialisation qui donnent parfois l’impression d’une homogénéité globale, la comparaison internationale entre villes est devenue un enjeu majeur. Nombre d’organisations publiques et privées classent ainsi les métropoles selon des critères standardisés. Dans le champ académique, la circulation transnationale et les injonctions à l’internationalisation des recherches nourrissent les démarches comparatistes. Mais pourquoi et comment comparer ? Quels sont les avantages, les difficultés, les limites et les pièges de la comparaison ?
Cet ouvrage réunit une vingtaine de chercheurs en sociologie urbaine, qui pratiquent dans leurs travaux la comparaison internationale. Leurs contributions illustrent en quoi, et à quelles conditions, la comparaison peut permettre de mieux analyser les structures sociospatiales, les processus, les normes et les catégories de pensée. Elles montrent aussi, au-delà de l’approche monographique souvent adoptée dans l’étude des villes, ou en complément de celle-ci, comment différentes façons de comparer permettent de monter en généralité et de développer l’inventivité théorique.

Logement et dynamiques urbaines (avec Bruno Maresca) Editions A. Colin 2022 Dire la ville c’est faire la ville (dir) aux Presses Universitaires du Septentrion (2017) Les normes du logement locatif durable. Quelles perspectives pour les acteurs confrontés à la crise ? institut d’Etude Economiques et sociales, collection Arguments (2014) Sociologie du logement, Repères, La Découverte, 128p (2011 et 2014) Sociologie des villes, Repères, La Découverte, 128 p. (Cinquième édition revue et augmentée de (...)